Une surproduction qui bouscule les règles du jeu

Depuis le mois de mars, RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a dû faire appel à des dispositifs exceptionnels à plusieurs reprises. Le 2 mars, par exemple, des compensations financières ont été versées à des gestionnaires étrangers pour écouler l’électricité excédentaire produite en France. Une opération lourde financièrement, qui se répercute directement sur les factures des consommateurs.

En parallèle, des coupures ont été imposées à plusieurs parcs solaires et éoliens, avec 13 sites désactivés temporairement depuis début mars. Un recours rare mais nécessaire, qui souligne l’intensité de la tension actuelle sur le réseau.

Des prévisions trop incertaines côté renouvelables

L’une des causes pointées par RTE : la fiabilité insuffisante des prévisions de production des énergies renouvelables non-pilotables (comme l’éolien ou le solaire). Cette imprécision complique la gestion du réseau électrique, qui repose sur un équilibre permanent entre offre et demande.

RTE appelle donc les producteurs à améliorer leurs prévisions en amont et à respecter leur obligation de programmation fiable, afin de réduire le recours aux mesures post-marché, plus coûteuses et risquées pour le système.

Nucléaire, solaire, sobriété : un cocktail déséquilibré

Plusieurs facteurs expliquent cette situation inédite :

• Production nucléaire élevée : au plus haut pour un premier trimestre depuis 6 ans.
  
  
• Boom du solaire : +5 GW de puissance ajoutée en 2024, portant le total à 24,5 GW.
  
  
• Demande affaiblie : consommation en berne, entre météo douce, sobriété énergétique et incertitudes économiques.
  
  

Résultat : l’offre dépasse largement la demande, provoquant des tensions opérationnelles et des effets de marché inattendus.

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Des prix négatifs… dès mars

Habituellement observés en été, les prix négatifs sur le marché de gros sont apparus dès fin mars. Cela signifie que certains producteurs doivent payer pour écouler leur électricité. C’est l’un des symptômes les plus visibles d’un marché déséquilibré, et d’un réseau sous tension.

Quels enseignements pour les acteurs publics et privés ?

Ce contexte met en lumière plusieurs défis à anticiper :

• Renforcer les capacités de flexibilité énergétique, notamment via des solutions d’effacement, de stockage ou d’optimisation de la demande.
  
  
• Investir dans des outils de prévision avancés pour les producteurs d’énergies renouvelables.
  
  
• Encourager la coordination entre les territoires, les producteurs et les responsables d’équilibre.
  
  

Green Consulting vous accompagne

Chez Green Consulting, nous aidons les entreprises, collectivités et exploitants à :

• Comprendre les mécanismes du marché de l’électricité et les impacts de la surproduction.
  
  
• Mettre en œuvre des stratégies d’effacement ou de pilotage intelligent de la consommation.
  
  
• Optimiser leur production ou consommation d’énergie dans une logique d’équilibre, de rentabilité et de résilience.
  
  

Contactez-nous pour construire ensemble une réponse à ces nouveaux défis.

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