.png)
Entreprises : accélérez votre décarbonation avec des leviers concrets comme l’efficacité énergétique, le scope 3 et la rénovation des bâtiments.
Les événements climatiques extrêmes de ces dernières années – sécheresses, inondations, canicules – ont rendu tangible l’urgence climatique. Pour contenir le réchauffement sous les 1,5 °C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de moitié d’ici 2030. Le calendrier est serré, la trajectoire exigeante. Pour les entreprises, la décennie qui s’ouvre est celle de tous les défis, mais aussi de toutes les opportunités.
La France, via sa Stratégie Nationale Bas Carbone, vise une réduction de 40 % des émissions en 2030 par rapport à 1990. Cette ambition se traduit déjà dans les engagements pris par les grandes entreprises : 88 % des groupes du CAC40 ont inscrit des objectifs de décarbonation alignés sur l’Accord de Paris, validés par la Science Based Targets Initiative (SBTI). Une tendance renforcée par l’évolution du cadre réglementaire, en particulier la directive CSRD, qui impose une transparence accrue sur les performances ESG.
Mais malgré cette dynamique, les progrès restent inégaux selon les secteurs. Les scénarios publiés par RTE ou l’AIE montrent à quel point il faut aller plus vite. Les entreprises doivent désormais conjuguer conformité, efficacité économique et impact environnemental, avec des actions concrètes à fort potentiel.
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, l’énergie représente plus de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Or, l’efficacité énergétique constitue l’un des leviers les plus accessibles et les plus rapides à déployer. Des solutions technologiques existent, éprouvées, prêtes à être généralisées à grande échelle.
Prenons le cas des bâtiments tertiaires, qui concentrent à eux seuls près de 44 % des émissions nationales. Une part importante – environ 30 % – de l’énergie y est encore gaspillée. La rénovation énergétique, combinée à l’électrification des usages, à l’intégration d’énergies renouvelables et à la digitalisation du pilotage énergétique, peut permettre de réduire jusqu’à deux tiers les émissions de CO2 d’un bâtiment.
Ces transformations s’inscrivent également dans le cadre du décret tertiaire ou du décret BACS, et offrent des retours sur investissement rapides, souvent en moins de trois ans. Elles constituent aussi un vecteur d’amélioration du confort des usagers et de valorisation patrimoniale.
Pour nombre d’entreprises, la majorité des émissions ne se situe pas en interne mais chez leurs partenaires : c’est le fameux « scope 3 », qui englobe les émissions indirectes liées à la chaîne de valeur. Travailler avec ses fournisseurs devient alors un impératif stratégique.
Certaines entreprises pionnières ont mis en place des outils de reporting carbone pour mieux mesurer, comparer et agir. Ces dispositifs permettent d’identifier les fournisseurs à fort impact potentiel, et de les accompagner dans des programmes ciblés : amélioration de l’efficacité énergétique, électrification, abandon du charbon, développement d’énergies renouvelables locales. C’est une logique de coopération, de mutualisation des efforts, et de diffusion des bonnes pratiques.
Schneider Electric, par exemple, a lancé son « Zero Carbon Project » pour accompagner ses 1000 principaux fournisseurs dans la réduction de moitié de leurs émissions d’ici 2025. À la fin 2023, une baisse de 24 % avait déjà été atteinte.
Pour les entreprises déjà engagées dans l’optimisation de leurs opérations, une nouvelle question se pose : comment continuer à réduire les émissions une fois les leviers internes activés ? La réponse passe par la transformation des modèles économiques. Il s’agit d’évoluer vers une économie circulaire, de favoriser l’usage plutôt que la possession, et d’envisager de nouveaux services partagés.
L’exemple du secteur automobile est révélateur. Même si le véhicule électrique permet de réduire fortement les émissions par rapport au thermique, cela ne suffira pas. Il faut repenser l’usage de la voiture elle-même, favoriser l’autopartage, la mobilité collective, et intégrer ces pratiques dans la stratégie des entreprises.
La décennie 2020-2030 sera celle de l’exécution. Les outils existent, les réglementations se précisent, les attentes des parties prenantes se renforcent. C’est désormais dans la mise en œuvre que tout se joue.
La décarbonation n’est pas uniquement une question d’image ou de conformité. C’est une transformation profonde qui touche à l’organisation, aux achats, à la gestion des bâtiments, à la relation fournisseur, et demain aux modèles économiques eux-mêmes. Pour les entreprises, c’est un enjeu de compétitivité, de résilience, et de responsabilité.
Green Consulting accompagne les organisations qui souhaitent structurer, accélérer ou fiabiliser leur stratégie bas carbone. Analyse, plan d’action, financement, mise en œuvre : chaque trajectoire est unique, mais l’objectif est commun.
